Ce mercredi 12 novembre à l’hôtel Palm Club d’Abidjan-Cocody, le Collectif des Agents de Football FIFA de Côte d’Ivoire (CAFF-CI) était face à la presse nationale et internationale. Un rendez-vous important pour cette organisation créée il y a tout juste un an et présidée par M. Ibrahima Bamba, qui entend désormais parler d’une seule voix au nom des agents de joueurs licenciés FIFA.

Aux côtés du président, on notait la présence du 2ᵉ vice-président Laurent Tra Botty, du responsable à la communication Franck Konan-Waidhet, ainsi que d’invités de marque tels que l’ex-international ivoirien André Marc Zorro, président de l’Union des Footballeurs Professionnels de Côte d’Ivoire (UFPCI).

“L’agent de football n’est pas un ennemi, mais un partenaire”

Dès son propos liminaire, le président Ibrahima Bamba a tenu à lever toute ambiguïté sur le rôle des agents :

“Je tiens à dire à l’attention des présidents de clubs, des coachs et à tous ceux qui travaillent dans l’écosystème du football que l’agent de football n’est pas un ennemi mais plutôt un partenaire privilégié. Notre mission est de les accompagner.”

Une mise au point claire dans un contexte où certains acteurs du football local perçoivent encore les agents comme des “intermédiaires encombrants”. Pour le président du CAFF-CI, le rôle de l’agent est avant tout de protéger les intérêts du joueur et de garantir un cadre légal et professionnel à toute transaction.

Des relations à clarifier avec la FIF

Abordant la collaboration avec la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), le président Bamba s’est voulu reconnaissant mais ferme :

“Nous remercions dans un premier temps la FIF qui nous a facilité l’obtention de documents administratifs afférents à notre fonction. Mais nous attendons des réponses liées au livre blanc que nous leur avons déposé.”

Un document stratégique qui rappelle les prérogatives de la FIFA et exige plus de rigueur dans la validation des contrats. Le président a notamment dénoncé les clauses abusives interdisant aux joueurs de travailler avec des agents licenciés :

“Il est grand temps que ce soit uniquement les agents licenciés FIFA qui gèrent les contrats des joueurs et que tout contrevenant subisse la rigueur de la loi.”

Lutter contre les agents véreux et valoriser le football local

Sur la question sensible des “agents véreux”, le ton est monté :

“La meilleure manière de lutter contre ce fléau est d’exiger la carte professionnelle d’agent licencié FIFA avant toute collaboration. Nous invitons les journalistes à relayer cette information pour protéger les joueurs et leurs familles”, a martelé M. Bamba.

De son côté, le responsable à la communication, Franck Konan-Waidhet, a tenu à redéfinir le rôle véritable de l’agent :

“Un agent n’est pas un marchand d’esclave. C’est un chef de projet, un gestionnaire de carrière. Il doit penser à la reconversion de son client et à ses partenariats.”

Des perspectives prometteuses

En conclusion, le président du CAFF-CI a annoncé une campagne nationale d’information à venir dans les académies et centres de formation, tout en affirmant sa volonté de travailler main dans la main avec l’UFPCI d’André Zorro Marc, qui a salué cette initiative :

“C’est une démarche salutaire pour assainir le milieu et redonner de la crédibilité à notre football”, a déclaré l’ex-défenseur des Éléphants.

Le message du CAFF-CI est clair : restaurer l’éthique, professionnaliser le métier et redonner confiance aux acteurs du football ivoirien.

BENSON ISRAEL