Douze ans d’attente, de doutes et de reconstruction. Douze années durant lesquelles la Côte d’Ivoire à chercher à retrouver son éclat perdu. Ce mardi 14 octobre, au stade Olympique Alassane Ouattara d’Ébimpé, les Éléphants ont enfin barri de nouveau en s’imposant 3-0 face au Kenya, validant ainsi leur retour sur la scène mondiale.
Un succès éclatant, symbole d’une renaissance collective et d’une nation rassemblée derrière son équipe.
(Photo: Sportcash)
LE RETOUR D’UN GÉANT ENDORMI
Leader incontesté (8 V, 2 N, 25 buts inscrits, 0 but encaissé) du groupe F, la Côte d’Ivoire a tenu son rang face à la résistance du Gabon, principal challenger. Et c’est avec autorité que les hommes du sélectionneur Emerse Faé ont “terminé le job” face aux Carambee Stars, grâce à une prestation collective solide et une efficacité offensive retrouvée.
(Crédit: Boob’Art le photographe)
Cette qualification, au-delà du sport, marque le retour d’un grand nom du football africain dans la cour des géants.
UN VOYAGE DANS LE TEMPS : DE DROGBA À YAYA TOURÉ
Difficile d’évoquer cette performance sans se replonger dans les souvenirs glorieux du passé.
En 2006, en Allemagne, la génération Didier Drogba offrait à la Côte d’Ivoire sa première participation historique à une Coupe du Monde. Un moment inoubliable, symbole d’unité et de fierté nationale.
En 2010, en Afrique du Sud, les Drogba, Kalou et Kolo Touré confirmaient la stature mondiale des Éléphants.
Puis, en 2014 au Brésil, la génération Yaya Touré, Gervinho et Wilfried Bony reprenait le flambeau, offrant encore de belles émotions malgré une élimination frustrante au premier tour.
LE GRAND VIDE
Par la suite, les Éléphants vont rater les éditions 2018 (Russie) et 2022 (Qatar).
Deux Coupes du Monde sans la Côte d’Ivoire : un vide immense, vécu comme une blessure nationale. Mais cette période d’absence fut aussi un temps de remise en question, de reconstruction et de maturité. Le tout ponctué par l’élection du président Yacine Idriss Diallo à la tête à la tête de la Fédération Ivoirienne de Football.
(Crédit: Sportzone)
Avec YID à la barre, le football ivoirien reprend des couleurs. Il multiplie les initiatives. Le football ivoirien a revu ses fondations, misé sur la jeunesse et redonné confiance à une nouvelle génération prête à écrire sa propre légende.
Même si les méthodes et la politique de développement du football local sont décriées en interne, la Côte d’Ivoire multiplie les succès (CAN 2023, qualifications Mondial U17 etc…) au niveau international.
UNE NOUVELLE ERE DORÉE S’OUVRE
(Crédit: Miami Production)
Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire regarde à nouveau vers l’horizon.
États-Unis-Mexique-Canada 2026 : un trio de pays hôtes pour un tournoi mondial que les Éléphants aborderont avec ambition et sérénité.
Portée par des talents jeunes, disciplinés et techniquement brillants, cette équipe symbolise l’avenir d’un football ivoirien enfin stabilisé.
Une génération qui, à l’image de ses glorieux aînés, veut inscrire son nom dans l’histoire.
UNE FIERTÉ NATIONALE RETROUVÉE
(Crédit: Sportzone)
De Yamoussoukro à Bouaké, d’Abidjan à Dabou, la liesse populaire a envahi les rues. Les drapeaux orange, blanc et vert flottent à nouveau, portés par une seule voix : “Allez les Éléphants !”
Car cette qualification n’est pas seulement une victoire sportive — c’est une revanche sur le temps, sur les doutes, et sur l’oubli. Le football ivoirien n’est plus en reconstruction : il est de retour.
Et cette fois, le monde entier devra compter avec la Côte d’Ivoire.
LA JOIE DE TOUT UN PEUPLE
Sous le ciel d’Ébimpé, les chants résonnent encore. Dans chaque foyer, chaque ville et chaque village, un même frisson parcourt les cœurs : celui d’une nation fière, unie et debout.
(Crédit: Sportzone)
Les Éléphants ont retrouvé leur voix, leur puissance, leur destin.
Et lorsque la Coupe du Monde 2026 s’ouvrira, le barrissement de l’éléphant fera trembler la planète football.
Roméo Elahiel
